On nous avait promis des sensations fortes à la Péninsule de Valdès .... on a surtout eu mal à la tête après avoir bu beaucoup trop de rhum pour oublier le prix de l'entrée au parc et l'obligation d'aller dans un camping !
Car il est interdit de bivouaquer dans le parc, or les spots pour voir les animaux marins se trouvent à 75 km, aller, minimum du camping ! 😠
Heureusement une "free place" se trouve à la plage Pradelas, à 15 km du camping, là où nous devrions voir des baleines ! A notre arrivée, nous voyons pleins de camtar comme le notre. 😊
La journée s'annonce bien, les enfants ont trouvé un copain avec un quad et nous, nous regardons les baleines au loin. Cool !
Le lendemain, dans la petite ville de Puerto Piramidès, nous tombons sur des français avec deux enfants (4 ans et 11 mois), la famille Lapierreroule, nous leur parlons de la free place et de la belle vue sur les Baleines.
Nous nous rejoingnons tous sur cette belle plage. Nous attendons les baleines .... et plus rien .... pendant les 2 jours qui suivront ! Pour passer le temps on se fait des barbecue, des apéro .... quand un couple, chilien-péruvien, nous motive a rejoindre la "Caleta Valdès" (qui se trouve à 75 km de la free place donc 150 km à faire dans la journée) car il y a des orques qui viennent manger des petits lions de mer sur la plage.
Allez c'est partit, nous embarquons nos amis ainsi que Peter et Maria (un couple de retraité allemand). Après 12 heures d'attente, car oui les orques fonctionnent avec les marées ! , nous verrons enfin un banc d'orques mais de loin ! En plus nous rencontrons une nouvelle famille suisse, Lulu la Tortue, avec deux filles (6 et 8 ans).
La famille Lulu nous parle d'un super spot en partant du parc de la péninsule où les baleines nagent à 10 mètres de la plage. Cool ....
Et en fait c'était encore mieux que ça 😆

Nous sommes désolés de ne pas vous faire partager nos photos si magnifique, mais hélas quand nous trouvons du wifi il n'est pas suffisant pour télécharger nos photos. 

☺

Nous arrivons enfin en Patagonie sous un soleil très chaud et un vent constant. Nous nous arrêtons en bord de route pour acheter quelques produits locaux ( saucisson, fromage, olives, Malbec patagon...humm) quand le vendeur nous dit de faire attention au barrage phitosanitaire à la sortie de Bahia Blanca ! Et que la cochonaille nouvellement acquise risque de poser un problème. Sauf bien entendu si nous la cachons. Pensant frôler les jôles de Guentanamo, je fait monter l'inspecteur du barrage pour une visite VIP de notre interieur. Celui-ci fouille le frigo, regarde, pousse la salade, les restes d'asado cuits la veille, puis descend en nous gratifiant d'un "hasta luego". Ouf ! Aurélie a eu chaud à son chorizo XXL ! 😉
Nous quittons la route asphalté pour prendre un maximum de chemins et rejoindre ainsi la mer. Les pistes sont en tôles ondulées et les vibrations font tomber le restant de boue accumulé sous le châssis. On a bien fait de changer les amortisseurs !
Nous rencontrons quasiment aucun humain lors de nos bivouacs. Juste la nature : vautour turc, perruches, petrel géant, chouette, guanaco,zorro (pas l' ennemi de sergent Garcia, mais un petit mamifère ressemblant à un renard) peludo, lions de mer (lobos marinos), mygales (arañas, a ne pas confondre avec les menstruations 😂)  et d'autres que l'on ne connait pas. Lors d'une halte, nous avons même trouvé une patte de nandu (genre d'autruche) rendant la face avant de notre Bijou beaucoup plus sauvage. Nous pensons même, qu'il nous sert de gri-gri pour les nombreux barrage phitosanitaire passés avec succès.
Le relief est vraiment magnifique, un mélange de bush et de dunes J'essaie désespérément de pêcher mais depuis la dernière altercation violente avec ma canne à pêche en Croatie, celle-ci reste fâchée. Alors on mange des légumes !
Aujourd'hui nous arrivons vers la péninsule de Valdès pour observer la faune marine. Nous devrions y rester une petite semaine. En esperant prendre quelques photos...

Ce jour là, après avoir passé Mar Del Plata sous un soleil radieu, nous arrivons au bivouac face à l'océan.
-"ce serait pas mal qu'il pleuve un peu pour rincer notre motor-home" dis-je en constatant la poussière et le sel accumulé sur les pistes du littoral !
Etonamment et comme par magie, les pressions se mettent à chuter, des nuages se constituent, le vent forcit et en fin de journée nous nous réfugions dans notre cottage pour passer une nuit brassés par des rafales, sous une pluie battante.
Le lendemain, après l'école, nous reprenons les pistes transformées dans la nuit en bourbier ! nous nous rendons vite compte que nous sommes seuls, là où hier il y avait un peu de trafic...humm inquiétant ! Nous avançons prudement dans 30 cm de glaise, (la même qu'utilise Patrick le potier de Barfleur) ...celle qui colle ! Souvent en roulant j'ai l'impression que le cul du camion veut passer devant, évoluant ainsi tel un crabe ! Une seconde d'inattention de ma part, aura suffit pour faire glisser irrémédiablement le bijou vers le fossé boueu !
Heureusement, en passant les courtes, celui-ci sort de la cunette fièrement. Je lâche un :
-"putain il marche bien le camion !"
1h30 plus tard, nous avons parcouru 20 km quand nous rejoignons l'asphalte. Le camion s'est déguisé en militaire se masquant d'une boue épaisse.
Le lendemain, j'enleverrais la glaise des interstices du chassis estimant le surpoid de la boue à au moins 60kg vive le off-road !!